mercredi 10 avril 2024
je pense à l’amour et au sexe. c’est comme un horizon mais sans y penser. je pense à un horizon qui est déjà une lame en moi et horizon est un mot du coup un peu fort. je ne devrais pas dire amour je devrais juste dire sexe mais sexe ne m’intéresse pas trop non plus seulement. il faut rajouter un truc à sexe mais direct on part dans de l’horizon très haut. or ça me coupe la langue parce que ce n’est pas horizon qu’il faut alors il faut se couper la langue avec cet horizon mais alors le mot horizon ni amour ne va pas trop car l’horizon est plus plat que ça. mais dés qu’on raplatit l’horizon ça ne marche pas il ne peut pas. on part dans quelque chose qui se coupe complétement on part dans de l’horizon quand même mais qui n’aurait plus la notion de quoi il parle on part dans une parole qui part. quand est-ce que ça bascule dans autre chose et on se dit alors que nous sommes des basculements nous sommes une bascule et nous ne savons ce qui a présidé à ce basculement. car ce président n’était qu’une dent n’était qu’une morsure en nous, même s’il avait un secret mais il n’y avait à la fois pas de secret aucun. autour de quoi nous avons tourné pour executer ce tournant. nous ne sommes que des tournants exécutés c’est-à-dire coupés avant même d’avoir tournés c’est-à-dire des tournants détournés. quand au milieu d’un rendez-vous la personne nous dit comme « rendez-vous ! ». elle nous vouvoie et pourtant elle nous dit de nous rendre. elle y met les formes et est poli et courtoise. mais pourtant elle nous demande quelque chose de violent. quand y’a-t-il des basculements ainsi parce que ça ment. ce n’est ni la violence ni la courtoisie qui se sont vraiment passées mais quelque chose entre les deux. c’est encore un récit inventé de ce qui aurait pu se passer car nous revenons sur le basculement après pour encore le faire basculer, et c’est le sens qui en prend un coup.
je n’ose la contacter. je referais irruption dans sa vie. comment le temps s’est écoulé pour chacun de nous sans s’être parlé. beaucoup de temps peut-être. le temps est engagé est engagé dans ce qui nous tient à coeur on investit son temps. si je ne lui parle pas quelques jours c’est comme ne pas lui avoir parlé pendant plus de jours que quelques jours. c’est avoir introduit une rupture. car son temps n’est pas homogène et quel est ce basculement qui fait qu’elle va peut-être penser à un autre homme. ou une autre femme. ou à autre chose car ce n’est pas forcément une relation dont je parle mais ce un vient frapper à notre porte alors que nous n’avons pas de porte et qu’il est la porte même et le fait de frapper dessus en même temps, et le frappage le cassage de la porte qui est la porte-même. la porte m’aime. ma porte m’aime. le cassage de ma porte m’aime aussi. apporter la porte à moi. apporter l’enfoncage de la porte. enfoncez-vous dans la porte. c’est un bain mou. plus mou. faites fondre la porte. laissez mijoter à feu doux.
envie de poser une bombe et effacer ce bombe de merde. ce monde de merde l'exploser l'effacer oui. ce monde de merde je veux dire mais en fait je veux dire ce mombe de merde. exploser ce bombe avec un autre bombe. l’exploser l’effacer. t’as vu comment les deux mots sont pas les mêmes entre l’exploser et l’effacer. c’est parce que ça va faire grand buit et silence à la fois. mais les deux vont pas bien ensemble. ça frotte entre les deux. paf tu poses un bombe…là aussi c’est pas le bruit de poser quand je dis paf. en fait y’a rien qui va dés que je fais un truc ça ne ressemble pas à ce que ça devrait être. mais je m’en fous je vais pafer une bombe et ça va poser une explosion. ou un truc dans le genre. on sent que ça ne paf pas vraiment mais que ça reste collé quand même. on sent que c’est le vrai qui ment et explose aussi. ça fera une explosion silencieuse. même si explosion et silence ça frotte. envie de poser une monde et éclater ce bombe de merde. éclater ce monde pof et voilà. pof pof…ça rebondit encore. tout tombe mais rebondit. c’est pas grave. c’est tant mieux. en vrai je ne veux pas la destruction. je veux la destruction de la destruction. en fait je veux la destruction de tout ce qui se détruit déjà, une destruction en plus-par-dessus. donc je veux la destruction de la destruction aussi. et la destruction de l’idée. l’idée de la destruction. de la pensée. de la pensée de la destruction. poser une explosion et merder ce monde d’effacement. je peux mettre les mots au pif dans la phrase. je suis une phrase qui se noue. envie de nouer entre elle la phrase et me casser avec elle. poser une monde et éclater ce bombe de merde. pif paf pouf…. boum. boum. pof.
par la meurtrière tirer sur le mortier le meurtrier être un meurtrier qui tue un meurtre par une meurtrière comme si le corps était la petite fente par où passer mais qu’il n’y avait pas de fente que le meurtre était le chemin de la flèche que ce n’était que ça dans quel sens va le meurtre quel sens a le meurtre et que ça tuait le meurtre aussi et le meurtre est la meurtrière par où quelque chose passe pour tuer mais cet endroit est partout est nulle part est le sens du mot meurtre
t’es plutôt dans l’amour taiseux. l’amour qui ne dit pas son nom. l’amour qui ne dit aucun noms. l’amour qui va de gens en gens sans savoir qui c’est. qui va voir des inconnus. qui ne parlent qu’aux inconnus. tu veux continuer à parler qu’à des inconnus. l’amour proche de toi tu t’en balances. l’amour loin c’est mieux. tu veux l’amour parti. l’amour mort. l’amour terreux et taisant. dans la bouche terré. c’est ton genre d’amour à toi.
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