vendredi 22 octobre 2021
par où tu m'es. par où tu me colles de toi. de toi vie et mort. alors que c'est que mots tout ça. c'est mort que dans mots. c'est mots comme morve qui me sortent. et par où tu m'sors. sors à l'air moi. et moi nu comme un ver à me tortiller. pas savoir où me tortiller. par où. comme si ça me venait de quelque part. que je devais m'en venir. venir me taire dans le parlé. tout terrer dedans. car par où c'est mauvaise question. comme toutes mes questions au sujet de la vie. car c'est partout c'est nulle part. et c'est que tous mes mots me noient. mais tenons-la un peu la question quand même. ensuite on y répondra. elle est vite répondue. elle était déjà vide. car parler c'est tout un pontificat qui colle à moi. c'est une ponte de moi dans un univers moral. pleins de pontes et de tontons. qui sont des petons dans ma bouche. et le sang qui circule. cette espèce de famille. qui prend des nouvelles d'elle. alors que ça parle seulement comme ça circule. alors que les mots ne parlent pas. ne sont que molards et râles. et masses et relations. masses de relations. parler c'est un engagement dans tous un tas de rouages. tout un tas de relations qui sont mes mots mêmes. c'est comme des animaux. et il y a beau y en avoir plusieurs de mots il n'y en a qu'un seul. c'est moi le mot. et c'est un seul comme un rouage aussi. un rouage-moi. un levier-moi. et qui se transbahute dans tout. qui se perd dans tous ces rouages. une seule perte de moi la parole dans tout un tas d'infos. c'est comme une pate dans la bouche. une pate brisée faite avec des brisures. c'est un lien dans la bouche mais comme une pate de trous. et les mots sont des trous. et il n'y en a plus un. alors par où que ça te viendrait. par où soi-disant. alors que c'est le sens même de vie qui te vient. le sens qu'il faudrait que ça nous en vienne. c'est-à-dire c'est le sens tout court. qui d'un côté ou de l'autre m'arrive. et me perd en lui. c'est le sens qui est comme une poussée. qui vient détruire toute physique. ou je ne sais quoi. tout problème soi-disant de côté par où. que ça viendrait. par où ça pousse. par où la vie soi-disant. car la mort dedans. soi-disant. alors que c'est mort mais sans ces mots. ou que des mots mais mots sans mots. mots vidés d'eux-même. mots comme morve qui me sortent. qui me sortent de moi. ça me sort comme un ver nu qui a frais. qui sent le frais et sait pas où se mettre. alors que c'est aussi déjà là d'une certaine manière. d'une certaine manière je suis déjà exaucé. j'exulte! je suis exalté! car déjà ça me retourne tout et mes mots. et ça me sort au frais et je sens des frôlements. c'est moi au loin qui me parle. mais je l'entends presque plus. je l'entends un peu et après ça se tait. mais je me parlerai un peu avant de me taire. ensuite je me tairai avec moi. mais je me tairai vers le lointain. c'est-à-dire dans ce mort, ou ce dieu, ou ce dieu mort. peu importe comment on dit. car dieu c'est un peu tout rassembler pour tout foutre en l'air. c'est le rasemblement dans la mort. et puis même dire oust à ces mots. ce que ça veut dire que vie, mort. et puis dieu, du coup. ou alors dieu le tas. après avoir un peu circulé. entre le loin et l'ici. car tout de même on se rapproche un peu là. on se rapproche comme d'une circulation. entre le loin et l'ici, la mort et la vie. tout est comme repeint. ré-imprimé. repeinturluré. retué. remoulu. remordu. ça fait du bien non? les sangliers ont retournés les bords des chemins. ils ont brouillé le sens. car le sens de mort et de vie. car il y a bien une vie. et il y a bien un sens à vivre. au mot vivre déjà. et la vie c'est déjà un peu son sens. et j'ai le droit de réclamer un sens. et la vie. le sens de la vie. et j'ai le droit de m'étouffer dans mes paroles. tout en vivant. tout en sentant qu'il y a bien là une existence. une existence paradoxale. alors je me tais vers le lointain. et je parle en même temps de me taire du coup. en même temps que toi. et je rétame tout mieux. dans le parlé je me retais. avec l'en moi le dieu. ou le vide donc plutôt mais en tout cas ce qui me met en moi. et de là-bas et ici tinte en moi. la mort la vie au coeur ou je ne sais où, donc la morve. toujours pas situer. ou s'y assassiner ou se voir. mais s'inventer. des histoires. comme quoi on devrait vivre. et qu'on mourrait aussi. alors que je comprends pas ces mots là. c'est des molards mes mots. des mots mais sans les mots. et ça me sort. c'est comme un peu mentir. parce que ce condiment. c'est que mots et moi nous entrebouffons. mots comme mort et vie en moi mais sans ces mots là. juste crever sans crever mais sans savoir ce que c'eut voulu dire. ce que c'eut voulu ça m'avale. ça ment en ce c'est velu là. en me ce ce c'est le voeu lancé qui m'est. m'en en sent le ce s'amasse là puis lit. s'amasse là puis lit sans se vouloir plus que d'avant. vent ce met là c'est-à-dire que c'est envolé. ce qu'il eut fallu dire. ce qu'il eut fallu soi disant c'est phallus en lui. c'est lui la queue qui touille et qu'est touillé. je veux dire le désir. ça luit cette faille en moi puis plus là. mais du coup je rétame mieux tout là. j'm'entends comme je m'éteins là, ou comme je me tinte. je confonds s'éteindre et se tinter. et se teindre les cheveux en bleu. et j'vois un peu mieux comment ça fonctionne le bazard. et que c'est pas tant ma faute, qu'un mensonge qui comme frotte.
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